A QUEL CONCOURS PUIS-JE ME PRÉSENTER APRÈS DES ÉTUDES EN DROIT ?

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A QUEL CONCOURS PUIS-JE ME PRÉSENTER APRÈS DES ÉTUDES EN DROIT ?

En sortant de ses études de droit, de nombreuses professions s’offrent à l’étudiant. Certaines font l’objet d’un examen ou d’un concours d’accès pour l'entrée dans l’école de formation de la profession en question. 

L’admission à cette école, chargée de la formation professionnelle des avocats, est conditionnée par l’obtention d’un Master 1 et la réussite d’un examen d’entrée organisé par les instituts d’études judiciaires (IEJ) de chaque université.


Les épreuves écrites portent sur une note de synthèse de cinq heures, une épreuve de droit des obligations, une épreuve de procédure et un cas pratique de trois heures (portant sur une des onze matières au choix). Seuls les étudiants ayant obtenu plus de 10/20 pourront se présenter aux oraux comportant cinq épreuves. En moyenne, le taux de réussite avoisine les 40% : environ 7 000 étudiants s’inscrivent chaque année en IEJ et 3 000 sont reçus. 

Cette école, située à Bordeaux, permet d’accéder à la profession de magistrat du siège ou du parquet et requiert pour l’étudiant la réussite d’un concours très exigeant.


Les étudiants doivent être titulaires d’un master 1 et avoir moins de 31 ans. Les épreuves écrites portent sur une composition où est posée une question concernant la société française dans ses dimensions judiciaires, juridiques, sociales, politiques, historiques, économiques, philosophiques et culturelles ainsi que sur une composition et un cas pratique sur un sujet de droit civil ou de procédure civile, de droit pénal et de procédure pénale.


Au final, seuls 10 % des candidats sont admis et la promotion de 2013 compte 137 admis dont 85 issus du concours étudiant. De plus, le nombre de postes est en baisse, passant de 192 postes en 2005 à 137 en 2013. Mais ne perdez pas espoir, vous pouvez vous présenter trois fois à ce concours. 

Toutes les juridictions, qu’elles soient civiles, pénales ou spécialisées, emploient des greffiers. Seules les personnes titulaires d’un bac +2 peuvent se présenter au concours, sans aucune condition d’âge. Le concours de greffier se décompose en deux épreuves écrites et une épreuve orale conditionnée par la réussite des écrits. Le taux de sélections est d’environ 10%.


Les étudiants qui ont réussi le concours sont nommés greffiers stagiaires et reçoivent une formation professionnelle de dix-huit mois, comportant une ou plusieurs périodes de scolarité à l’École nationale des greffes (ENG) à Dijon et des stages pratiques en juridiction.


Le greffier stagiaire est titularisé au terme de ce cursus et dispose d’un éventail de choix de postes, plus ou moins large, en fonction de son rang de sortie de l’école.


En qualité de titulaire, le greffier doit s’engager à accomplir quatre ans au service de l’Etat. 

L’accès à la profession de notaire peut se faire par deux voies : professionnelle et universitaire.


La voie universitaire reste la plus rapide et la plus classique. Après l’obtention d’un master II de droit notarial, l’étudiant suit un cursus en alternance sur deux ans dans une des 20 universités liées à un centre de formation professionnelle notariale. A l’issue de la soutenance d’un rapport de stage, il obtient le diplôme supérieur de notariat, lui donnant accès à la profession.


La voie professionnelle nécessitait un concours pour accéder au CFPN jusqu’à présent. Cependant, un décret en date du 13 mars 2013 est venu modifier ces conditions d’accès à la profession de notaire et l’organisation des centres de formation. Le concours d’entrée est supprimé. Il est remplacé par une sélection sur dossier puis sur entretien individuel. La réforme limite le nombre de candidatures à l’admission dans un centre de formation professionnelle à trois. La formation débouche par la suite par la délivrance du diplôme de notaire par les centres et s’organise autour de six modules alternant enseignements théoriques et pratiques.


La date d’entrée en vigueur de ces dispositions est fixée au 1er janvier 2014. 

Il existe deux voies pour accéder à la profession ; une voie professionnelle et une voie universitaire. S’il emprunte la voie professionnelle, le candidat devra cumuler

une capacité en droit ou un DUT des carrières juridiques et judiciaires ou tout diplôme validant deux années après le baccalauréat, avec dix années d’activité professionnelle au sein d’un office (dont cinq ans en tant que clerc principal).

S’il décide de s’orienter vers la voie universitaire, le candidat doit obtenir un Master I en droit. Il doit ensuite effectuer deux années de stages rémunérés dans une étude d’huissiers, doublée d’un enseignement assuré dans chaque région par la Chambre des huissiers. Ce n’est qu’à l’issue du stage que l’étudiant peut se présenter à l’examen professionnel. Celui-ci clos la formation et permet d’accéder à la profession d’huissier de justice. 

L’EcoleNationaleSupérieurdelapoliceforme les officiers et les commissaires de police. Il existe un concours spécifique et très sélectif pour intégrer la formation de l’école pour chacun de ces deux métiers.


Le concours d’officier de police est ouvert à toute personne qui détient une licence. Les candidats peuvent s’y présenter autant de fois qu’ils le souhaitent. Il s’organise autour de quatre épreuves écrites, et 3 épreuves orales conditionnées par la réussite des épreuves écrites. S’ajoute une épreuve sportive d’exercice physique.


Le concours de Commissaire de Police est plus sélectif. Limité à 3 tentatives, il est nécessaire pour le tenter d’avoir un casier judiciaire vierge. Le candidat doit également être titulaire d’un Master. Le concours s’organise autour de cinq épreuves écrites (dissertation, note de synthèse, droit public, droit pénal général/procédure pénale, et une épreuve obligatoire à option).


Si le candidat réussit les épreuves écrites, il doit passer quatres épreuves orales, et une épreuvre sportive. 

Il existe cinq instituts régionaux d’administration (IRA), situés à Bastia, Lille, Metz et Nantes. Ils ont pour objectif la formation des cadres administratifs de catégorie A appartenant à l’un des différents corps d’attachés d’administration.


Le concours s’adresse aux étudiants de niveau bac + 3 dont 80% des admis sont diplômés en droit. Il comporte deux écrits. Le premier est une dissertation portant sur la place de l’Etat dans les différents secteurs de la vie publique. Le second est une série de questions portant sur le droit public, l’économie, les finances publiques, le droit de l’Union Européenne... Les candidats devront ensuite réussir deux oraux : un entretien de motivation devant un jury ainsi qu’un test de langue vivante. Au final, seuls 49 % des candidats sont admis.


Ensuite, la formation alterne trois phases sur un an : des enseignements de tronc commun (juridique, financier, management, ressources humaines et bureautique), deux stages et enfin des enseignements spécifiques à l’univers professionnel choisi (administration centrale, administration territoriale ou attaché d’administration scolaire et universitaire). Chaque phase donne lieu à des examens écrits ou oraux, à la soutenance d’un mémoire collectifainsiqu’àlarédactionderapportsde stages notés.


A l’issue de cette formation, un service de cinq ans au moins leur est demandé. 




Par Charlotte Caron, Pour Carrières-Juridiques.com