À NYU, un LLM spécialisé au coeur de Manhattan

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À NYU, un LLM spécialisé au coeur de Manhattan

Suivre un cursus à l’étranger est devenu une évidence pour une part de plus en plus importante des étudiants en droit, des juristes et des avocats. Pour intégrer les plus prestigieux cabinets d'avocats ou les plus grandes entreprises, les meilleurs d’entres eux font alors le choix d’intégrer la New York University (NYU) School of Law, qui apporte une plus-value unique pour qui souhaite une carrière d’envergure internationale. La ville de New York, capitale mondiale des affaires qui « ne dort jamais », offre par surcroît un cadre exceptionnel pour finir ses études – et faire une entrée fracassante dans le monde du travail.

Son palmarès impressionne : destination incontournable pour les avocats étrangers, la NYU Law School est classée par le magazine U.S. News & World Report en première position pour le droit international, avant Georgetown, Columbia et même Harvard. De même, la Global Arbitration Review classe numéro 1 le LLM in International Business Regulation, Litigation and Arbitration, formation phare à NYU dirigée par l’éminent professeur Franco Ferrari destinée aux futurs praticiens de l’arbitrage et du contentieux transfrontalier. 


Déjà en 1945, l’école se caractérisait par son avant-gardisme, Arthur T. Vanderbilt y ayant fondé le premier programme du pays consacré à l'enseignement de la politique fiscale.


 Contrairement aux LLM généralistes offerts à Harvard, Columbia, Chicago ou Yale, NYU offre une diversité impressionnante  de LLM spécialisés tels que le LLM in International Taxation (fiscalité internationale) pour les avocats fiscalistes, le LLM in Corporation Law (droit des sociétés / corporate) ou encore le LLM in Environmental Law (droit de l’environnement). 


« La renommée de la NYU Law School s’est notamment construite sur les meilleurs professionnels reconnus du droit sont issus de ces formations, en particulier celles spécialisées en antitrust et en fiscalité », précise Olivia Maryan Green, responsable relations écoles chez Freshfields Bruckhaus Deringer LLP à Paris. Pour répondre à son attrait toujours plus grand auprès de l’élite internationale, le Président de NYU, John Sexton, a engagé une campagne de financement sans précédent. Il a ainsi pu lever plus de 3 milliards de dollars en 2009. Une partie de sa stratégie d'expansion "NYU 2031" prévoit même d’agrandir ses locaux de 560 000 m2 pour les deux décennies à venir. Un essor et une renommée qui ne sont pas prêts de se tarir…

Le LLM à NYU revêt un intérêt particulièrement vif pour les diplômés français, comme l’explique Michael Orey, chargé des relations publiques de l’école : « Cette année, nous avons reçu plus de 2800 demandes pour nos divers programmes de LLM et nous allons constituer une classe d'environ 425 étudiants. Plus de 70% d'entre eux sont diplômés à l’étranger. Et au cours des dernières années, la France a toujours fait partie des 10 pays les plus représentés par nos diplômés »


Mais quel est le profil de ces Français qui candidatent aux formations LL.M. à NYU Law School ? «Il y a trente ans, NYU était un choix de seconde classe pour ceux qui ne pouvaient pas rentrer à Columbia. Columbia c’était l’université des enfants de bonne famille, et NYU était l’école publique bohémienne dans le Greenwich Village. Pourtant aujourd'hui, les deux Law Schools sont en étroite compétition, puisque Columbia est classée 4ème aux États-Unis, tandis que NYU est classé 6ème. 


D’ailleurs, dans de nombreux domaines, comme en droit fiscal, droit international, arbitrage ou droit de la concurrence, NYU surpasse désormais Columbia. Dans l'esprit de la plupart des candidats français, NYU, n’étant pas une école de la Ivy League, semble beaucoup plus accessible. En fait, la plupart des candidats à Columbia viennent des meilleurs Master 2 à la Sorbonne (Paris 1) et Assas (Paris II) ou encore Sciences Po, HEC ou Normale Sup, tandis que les candidats français à NYU ont des profils plus diversifiés. 


Ces derniers sont issus des universités en dehors de Paris, comme les universités de Cergy Pontoise, Nanterre, Versailles,  Lyon, Bordeaux ou les IEP et écoles de commerce de province. La plupart d’entre eux sont titulaires d’un Master 2, voire même d’un double Master 2 » explique Anna Martin, spécialiste chez Prépa LLM, organisme privé qui propose un suivi dans la préparation des dossiers de candidature. Elle ajoute que « la quasi totalité des étudiants français qui partent à NYU tentent le Barreau de New York au mois de juillet, en bachotant pendant les mois de mai et juin au sein d’une prépa privé tel BARBRI. La majorité tente le Barreau de New York pour ensuite passer l’équivalence de l’article 100 pour devenir avocats au Barreau de Paris sans devoir passer les 18 mois à l’EFB. Mais on voit de plus en plus d’étudiants qui ont déjà eu le CRFPA qui tentent le NY Bar, car la double qualification est très appréciée par les cabinets aujourd’hui. »

Le dossier de candidature de LLM à NYU est l’une « des plus difficiles, tout simplement parce l’école demande une Personal Statement (lettre de motivation) de 500 mots seulement, soit trois ou quatre fois plus courte que dans les autres dossiers LLM. Cette lettre, pièce essentielle de la candidature, doit donc attirer l'attention du lecteur ». C’est la démarche qu’Ari Miller, consultant à Weston Ivy, cabinet new-yorkais qui a aidé plus de 90 étudiants à entrer à NYU Law School, estime concluante : « Chaque année, environ 300 étudiants français postulent pour 25 places à NYU. L’an passé, 16 de nos clients français ont été admis dans un des LLM à NYU». 


Pour un dossier qui se démarque, Weston Ivy aide le candidat à travailler sur sa personnalité, son parcours, et établit un dossier de candidature unique. Selon lui, « l’erreur la plus fréquente faite par les candidats à la NYU Law School, c'est qu'ils essaient de reprendre tout leur CV dans leur Personal Statement. En 500 mots, c’est tout simplement impossible », explique-t-il. 


Pour cette candidature, « le candidat a besoin d'un fort angle d'origine, avec un thème principal ». Ainsi, les conseillers de Weston Ivy adoptent une méthodologie spéciale pour les candidatures à NYU. « Le CV doit être à la fois extrêmement dense, descriptif et très clair quand il s'agit des réalisations académiques et des activités parascolaires. De cette manière, les candidats ont plus d'espace dans la Personal Statement pour écrire un texte plus personnel et parler en détail de leur projet de vie, plutôt que de répéter leurs réussites académiques ».

Une fois admis dans le corps d’élite de la NYU Law School, les opportunités de carrière sont multiples. 


Pour Olivia Maryan Green, l’environnement de l’école joue un rôle essentiel pour les étudiants de Manhattan : « En comparaison à d’autres destinations, New York offre aux futurs diplômés un environnement qui les familiarise avec les grands centres d’affaires. Cette proximité avec les professionnels peut permettre aux étudiants de les interroger dans le cadre de leur formation ou de trouver plus facilement un stage »


C’est aussi l’avis de Marie-Aimée Delaisi, diplômée du Magistère / DJCE de l’Université Paris 2 Panthéon Assas, qui a obtenu son LLM à NYU en 2012 et qui a démarré sa carrière au sein du prestigieux cabinet Sullivan & Cromwell à New York. Elle est d’ailleurs un des rares exemples de diplômés français qui trouvent du travail à New York : « La vraie plus-value de cette formation sélective, c’est son réseau. Vous trouvez beaucoup d’anciens diplômés de la NYU dans les plus grands cabinets américains mais aussi à travers le monde. De nombreuses nationalités sont représentées dans cette école, ce qui permet de développer un solide réseau international. Plus concrètement, il m’arrive même de faire appel à mon réseau LL.M pour leur demander leur avis sur une problématique juridique », confie-t-elle. 


Parmi la liste des recruteurs de Français diplômés de la NYU School of Law, figurent les plus grands cabinets d’avocats, tels que White & Case LLP, Skadden Arps Slate Meagher & Flom LLP, Weil Gotshal & Manges LLP ou encore Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP, avec un salaire initial de 5000 à 7000 euros mensuels.


Loin de se cantonner aux cabinets d’avocats internationaux, NYU Law offre en outre une large palette de possibilités de carrière. « Bien qu’un certain nombre d'étudiants se destinent à travailler dans les cabinets d'avocats internationaux ou nationaux, nos diplômés deviennent également avocats dans de grandes entreprises, dans des organisations internationales ou des ONG. Certains deviennent même haut fonctionnaire dans la magistrature », souligne Michael Orey. De quoi alimenter le rêve américain des meilleurs juristes !



Agnès Gallais



NYU is a private and non-profit research university and is not affiliated with and does not endorse any private companies or law firms cited in this article.