Le barreau de Paris consacre une journée aux femmes

Le barreau de Paris consacre une journée aux femmes

Le 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme, le barreau de paris a donné la parole à celles qui s'engagent. 

« Le XXIe siècle sera féminin ou ne sera pas », attaque la vice-bâtonnière devant l'assemblée présente dans l'auditorium de la Maison du barreau. Sur un ton léger mais précis, Dominique Attias donne le la : « Le cloisonnement n'est plus de mise. » Une envie d'agir sans tergiverser pour la représentante des 25 000 avocats de la capitale. « L'engagement est une notion qui m'est chère, (…) nous devons changer les mots en actes », lance-t-elle. Car malgré une évolution certaine de la parité, les inégalités sont toujours là : 35 % seulement des femmes deviennent associées et gagnent en moyenne 15 % de moins que leurs confrères (à poste et expérience équivalents). Un écart plus significatif que dans le secteur privé, où les femmes gagnent 9 % de moins que les hommes. Mais il y a aussi celles qui ont bousculé la hiérarchie et les habitudes et qui ont pu partager leur expérience toute la matinée. C'est le cas de Leila Aïchi, avocate et sénatrice, de Florence Morgen, directrice responsabilité et innovation sociétales chez Harmonie Mutuelle, ou encore de Maria Pernas, vice-présidente de la société Atos. Sans oublier Suzana Sava-Montanari, avocate chez Latham & Watkins, co-leader de l'initiative Women Enriching Business visant à créer un réseau de femmes au sein même du cabinet, et qui revendique le  « marketing de soi ». Une volonté d'agir que les personnalités invitées pour la table ronde de l'après-midi ont aussi mis en avant. Fatimata Mbaye, avocate mauritanienne et présidente de l'Association mauritanienne des droits de l'homme a pu faire état de son combat pour le droit des femmes. De même pour Alice Nkom, avocate camerounaise, lauréate du prix Amnesty des droits de l'homme en 2013, fondatrice de l'Association de défense des homosexuels du Cameroun. Une journée riche en partage et en constats. Une occasion pour les femmes de parler aux femmes, les hommes ayant préféré vaquer à leurs occupations, le bâtonnier compris. Dommage.

 

Capucine Coquand  

@CapucineCoquand

 

 

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