La mobilité internationale en entreprise

La mobilité internationale en entreprise

Compte rendu de la conférence du 22 mars 2012 organisée par Carrières-Juridiques.coml'Association Française des Jursites d'Entreprise (AFJE) et Le Petit Juriste.

 

Nicolas Simon : A titre liminaire le rythme de l’entreprise n’est pas forcément le rythme des "vacances" par rapport à celui des cabinets, et les avocats qui ont fait l’expérience du changement pourront vous le confirmer. Il appartiendra à chacun de trouver son équilibre et son rythme. Félicitations aux courageux qui sont restés aussi tard, vous faites preuve de ce qui vous différenciera lors de vos entretiens d’embauche, à savoir, la motivation. Ce qui vous différenciera n’est pas le profil ou le diplôme, tout de monde à un « bac + 5, 6 ou 7 mais c’est votre personnalité qui fait fondamentalement la différence.

 

Si vous souhaitez faire de l’international, faire une année d’étude ou des stages à l’étranger est essentiel et ne pas l’avoir fait sera un frein, voire un blocage. Il faut donc penser à votre parcours suffisamment tôt. Si vous souhaitez travailler à l’international et que vous n’avez jamais fait d’études à l’étranger, ou ne parlez pas vraiment anglais, un recruteur potentiel se posera beaucoup de questions sur votre motivation et votre logique.

 

Pourquoi est-ce qu’une expérience internationale pourrait être intéressante dans l’absolu ? Ce ne peut être qu’un plus, même pour être notaire et ne faire que de l’immobilier en France. En effet, il est fort probable que vous ayez un client étranger qui souhaiterait investir en France... Rares sont les emplois juridiques dans lesquels vous n’aurez pas à travailler à l’international.

 

L’expérience à l’étranger démontre, au-delà des expériences techniques, des qualités personnelles qui seront nécessaires dans l’exercice de la mission de juriste en entreprise, à savoir, une ouverture d’esprit, une curiosité pour aller vers l’autre, une créativité et un esprit de débrouillardise etc.


Nicolas Simon : Si l’objet est de faire de l’international, il faut y penser tout de suite en tant qu’étudiant pour définir le parcours qui sera lisible et démontrera cette volonté.

 

Une fois de plus, les compétences qui sont requises d’une personne qui peut et veut partir à l’étranger, et qui y arrive, sont souvent les compétences qui seront demandées par l’entreprise qui souhaite vous recruter. Cette dernière souhaite que vous vous impliquiez, que vous anticipiez, que vous fassiez preuve d’ouverture d’esprit etc.

Manyvanh Vongkingkeo : La mobilité internationale ou comment se donner un maximum de chances de trouver son premier poste ? Comment « rebooster » sa carrière si l’on est déjà en poste ? Quand partir ? Dès que possible, pendant les études, pendant les grandes vacances.

 

Le stage juridique à l’étranger vous permettra de cumuler « expérience » et « dimension internationale. » Cette expérience est très bonne à faire entre le M1 ou le M2. Autrefois, étaient surtout recherchés, des juristes ayant eu une expérience au Etats-Unis ou en Angleterre. Aujourd’hui, le terrain de jeux est de plus en plus grand pour les juristes puisque les recruteurs recherchent des juristes ayant eu une expérience dans différentes parties du globe : Asie, Afrique, Moyen-Orient, Amérique du Sud, du Nord ou encore en Europe.

 

Que demande-t-on au juriste ? Anticiper, trouver l'information et la valider. Il faut d’ores et déjà s’appliquer ces quelques règles : anticiper le questionnement des recruteurs « Comment je fais pour être recruté ? Quel est le besoin du recruteur ? » L’international est une réponse. Il faut aller chercher l’information, ne pas se contenter de ouï-dire : Comment partir ? Actionner tous les réseaux, les sites internet, listes de cabinet d’avocats, les démarches administratives… Enfin, il faut valider les informations collectées pour partir dans de bonnes conditions car « attention aux informations erronées. »

 

Il faut être en mesure d’expliquer son parcours, la cohérence de ce parcours pour démontrer sa capacité à anticiper. Pour ceux qui veulent partir à l’étranger et travailler dans un environnement international, pensez à la cohérence de votre parcours partez pendant les études si vous le pouvez, pour les faire valoir auprès des recruteurs lors de la recherche de votre premier poste.


Manyvanh Vongkingkeo : Il ne faut pas hésiter à faire des stages le plus tôt possible pour acquérir des expériences et développer son savoir-faire « la perfection ne se rapproche que par la répétition. » Cumulez les expériences et « international », démontrer votre motivation et capacité à anticiper par la cohérence de votre parcours pour vous donner un maximum de chances et décrocher votre premier job. La chance, il faut la provoquer.