Faire carrière au Luxembourg : pourquoi pas vous ?

Faire carrière au Luxembourg : pourquoi pas vous ?

Terre d’immigration, le Luxembourg accueille plus de 140 nationalités. Ce pays multilingue attire un grand nombre de ressortissants français, allemands et belges. Un multiculturalisme qui se retrouve dans les cabinets d’avocats où les candidats français ont la cote ! 
 

Sur les 2 473 avocats inscrits au barreau luxembourgeois, 1 041 sont de nationalité française. Mais alors, pourquoi sont-ils tant attirés par les cabinets du Grand-duché ? Au-delà de l’aspect pécuniaire, le Luxembourg est attractif et les cabinets savent parfaitement vanter ses mérites pour attirer les meilleurs avocats français. D’autant que la ville de Luxembourg, siège de nombreuses entreprises internationales et des plus hautes juridictions luxembourgeoises et européennes, est un centre névralgique influant sur l’activité des professionnels du droit issus de toute l’Europe. Les avocats y trouvent leur compte, la concurrence y fait rage. Parmi les plus importants cabinets du pays, trois font partie du Magic Circle et du top 6 mondial des cabinets réalisant le plus important chiffre d’affaires. Ce n’est plus un secret, le marché luxembourgeois est dynamique, accentué par l’effet Brexit. et le flux de nouveaux cabinets s’installant au Luxembourg est constant.

 

« Les law firms luxembourgeoises mettent tout en œuvre pour se démarquer et attirer les talents »
 


« LES FONDS D’INVESTISSEMENT ONT LE VENT EN POUPE »


Le Luxembourg offre une grande diversité d’activités dans un contexte économique favorable. Le taux de chômage est de 5,5 % seulement, et il continue de diminuer. L’économie luxembourgeoise, qui dépend en grande partie du secteur des banques et des fonds d’investissement, influe sur l’activité des cabinets d’avocats. Les spécialisations sont tournées vers les secteurs de l’assurance, de la banque, de la finance et des fonds d’investissement. Un secteur qui, comme le souligne Delphine Posson, la responsable des ressources humaines d’Elvinger Hoss Prussen, a « le vent en poupe ». Dans ce cabinet, « une associée réunit chaque semaine les jeunes collaborateurs pour les former au fonctionnement des fonds d’investissement qui fluctuent beaucoup ». La variété des spécialités juridiques attire de nombreux talents multilingues venus de l’étranger, qui décrochent rapidement une collaboration : la demande de recrutement est forte. Comme nous le confie Carla Jost, responsable des ressources humaines du cabinet Ogier, « il y a un besoin constant de profils expérimentés ou non, dans tous les domaines ! » Alors que la concurrence est rude sur le marché, les law firms luxembourgeoises mettent tout en œuvre pour se démarquer et attirer les talents.


LA SÉDUCTION À LA LUXEMBOURGEOISE


Quand on vient travailler au Luxembourg, il faut savoir casser les codes. Ainsi, les entretiens traditionnels se transforment-ils en véritables séances de coaching, les cabinets recherchant des personnalités marquées. Chez Ogier, on a bien compris qu’il fallait se démarquer. Le cabinet a donc lancé une campagne de communication fondée sur différents thèmes, tels que Boot the suit (tombe le costume) ou, encore, Flexible o’clock (horaires flexibles). Carla Jost explique la logique de cette démarche : « L’objectif est de démontrer que, chez nous, on trouve plus que ce qu’on peut trouver dans les autres organisations. Nous voulons recruter des personnes open minded qui ont à cœur de partager ces valeurs. Nous ne sommes pas une structure traditionnelle. »


Elvinger Hoss Prussen met lui aussi en avant sa propre identité pour favoriser les recrutements. « Le cabinet est une structure familiale créée en 1964. Nous souhaitons vraiment garder cet esprit de famille. C’est pourquoi, nous faisons tout notre possible pour bien accueillir nos collaborateurs et les accompagner dans leur progression », explique Delphine Posson. Ce team spirit, comme l’appelle Carla Jost, qui règne au sein de nombreux cabinets, associé aux opportunités de carrière au Luxembourg, en fait en levier de choix pour les jeunes avocats.

 

Clémentine Anno