Arnaud Biju-Duval (Legalup) : « L'avocat est présent dans tous les services que nous proposons »

Arnaud Biju-Duval (Legalup) : « L'avocat est présent dans tous les services que nous proposons »

C’est un petit nouveau dans la grande famille des start-up du droit. En septembre dernier, Legalup voit le jour avec un objectif précis : simplifier la mise en relation entre avocat et client. Un gain de temps pour l’avocat, déchargé de la gestion du dossier de son client.Et ce dernier est rassuré par le tarif de la prestation clairement affichée sur le site. Derrière cette vitrine, Legalup est le fruit de trois compétences réunies : l’ingénierie, le marketing et le droit.  

Carrières-Juridiques.com. Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’entrepreneuriat juridique ?


Arnaud Biju-Duval. Je suis issu d’une école de commerce, et comme beaucoup j’ai toujours eu envie d’entreprendre. Après m’être penché sur le quotidien du secteur juridique, j’ai eu le sentiment que l’offre proposée par les avocats n’était plus suffisante. Le droit est un secteur vieillissant et pourtant, nous ne pourrons jamais nous en passer. Nous avons voulu dépoussiérer cette matière en apportant du nouveau dans la relation entre un avocat et son client. C’est l’idée de base du site Legalup que nous avons co-fondé avec un ingénieur (Gilles Nzeka) et un avocat (Joachim Cellier). C’est le rassemblement de nos trois compétences qui a permis au site de voir le jour. 


C-J.com. Comment fonctionne le site ?


A. B- D.  Notre slogan c’est « tout le monde mérite un avocat ». Il est présent dans tous les services que nous proposons. Nous lui permettons de gagner du temps, puisque nous faisons tout le travail de qualification du client et la collecte du dossier. De son côté, le client connait les prix des prestations puisque ceux-ci sont clairement annoncés sur le site. Sauf lors d’un recours devant le tribunal, où l’avocat et le client voient directement ensemble le coût des honoraires. Mais dans 80 % des cas, les dossiers traités via Legalup ne vont pas jusqu’au tribunal…


C-J.com. À combien s’élèvent les prix de vos prestations ?


A. B- D.  Nos prestations sont très diversifiées… par conséquent, les tarifs le sont aussi. C’est pourquoi ils peuvent aller de 59 euros pour les petits litiges de la vie courante à 600 euros pour un divorce et 99 euros pour la création d'une entreprise. Le prix ne doit pas être une barrière.


C-J.com. Comment les avocats ont-ils accueilli l’arrivée de votre site ?


A. B- D.  Nous avons ressenti une certaine crainte au départ. Mais nous avons pris le temps de leur expliquer ce que nous faisons. Nous sommes très transparents en ce qui concerne la déontologie. Les avocats avec qui nous travaillons sont assurés qu’aucune de ces règles ne sont surpassées. C’est important pour nous, et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons un avocat dans l’équipe. Dans l’ensemble, l’accueil a été positif, voire très positif lorsqu’on leur explique que nous leur permettons de gagner du temps.


C-J.com. Quels sont vos objectifs pour le site ?


A. B- D. En l’espace de trois mois, 350 personnes ont utilisé notre site, c'est encourageant, mais nous devons encore gagner en notoriété. C’est notre objectif à court terme. Nous voulons aussi accompagner de plus en plus les entreprises. À plus long terme, l’objectif est de proposer une offre de services à l’international. Nous avons pour cela d’ores et déjà une antenne à Londres et une petite attache aux États-Unis, puisque Joachim Cellier est avocat au barreau de Paris et de Washington.



 



Propos recueillis par Capucine Coquand

@CapucineCoquand