Trois questions à Alexandre Grux, co-fondateur d’Hyperlex

Trois questions à Alexandre Grux, co-fondateur d’Hyperlex

Alexandre Grux

Normalien et titulaire d’un MBA du Collège des Ingénieurs, Alexandre Grux n’est pas un juriste mais bien un legal startuper ! Après une expérience au sein de la fintech Kyriba, il crée Hyperlex en 2017, avec Alexis Agahi (CTO) et Guillaume Bon (COO), eux aussi ingénieurs. La jeune pousse, qui a levé 1 million d’euros début 2018, connait des débuts prometteurs. Alexandre Grux a accepté de répondre aux 3 questions de Carrières-juridiques.com, afin d’en savoir plus sur cette startup en pleine croissance.

Carrières-juridiques.com. Hyperlex, c’est quoi ?

 

Alexandre Grux. Hyperlex est une solution en ligne (mode SaaS) de gestion et d’analyse de contrats pour les entreprises, offices notariaux et cabinets d’avocats. Cette solution permet de faciliter le quotidien des professionnels, en faisant gagner du temps et en garantissant plus de sérénité aux juristes - et non juristes - qui manipulent chaque jour une multitude de contrats. Notre solution est basée sur une intelligence artificielle (IA) qui, concrètement, va permettre au logiciel d’analyser et gérer l’ensemble des contrats d’une entreprise. En effet, cette IA pourra identifier les éléments clés des contrats, comme les dates, les clauses ou encore les montants, et aider à suivre les échéances des projets. Testée auprès d’entreprises, de cabinets d’avocats et d’institutions, telle que la Chambre des Notaires de Paris, cette technologie a su faire ses preuves et conquérir de nombreux professionnels du droit.

 

Pourquoi choisir votre solution plutôt qu’une autre ? 

 

Il y a de nombreuses différences entre les acteurs historiques éditeurs de logiciels et Hyperlex. Tout d’abord, notre solution offre un travail de saisie simplifié des fiches de synthèse des contrats, grâce à l’intelligence artificielle. Avec une saisie automatique et des champs pré remplis, nous nous démarquons en supprimant le travail fastidieux et coûteux (en termes de coût humain) que proposent les logiciels traditionnels.

 

Ensuite, notre plateforme est un vrai moteur de recherche. Les recherches peuvent s’effectuer sur tous types de document, même les documents scannés. L’intelligence artificielle permet de détecter les informations pertinentes dans les documents, comme par exemple les clauses, afin de les trouver rapidement et, encore une fois, supprime un long travail réalisé par les équipes.

 

De plus, les outils de gestion électronique des documents traditionnels proposent de remplir une fiche et d’y joindre un contrat. Dans notre cas, le contrat est finalement le support de toutes informations. Ainsi, en cas de rappel d’une échéance contractuelle par l’outil, un simple double-clic vous permet d’accéder directement au document en question et l’information va apparaitre en surbrillance sur le contrat. On ne perd plus de temps, tout est complètement lié.

 

La force d’Hyperlex c’est bien sûr l’intelligence artificielle qui apprend et évolue chaque jour, en même temps que la législation et la réglementation. La plupart des solutions aujourd’hui sont très statiques et la qualité de la base de données dépend du travail des équipes pour saisir l’information. Solution en ligne et intelligence artificielle permettent en outre, d’amoindrir les « coûts cachés ».

 

Comment voyez-vous Hyperlex dans 1 an ?

 

Hyperlex est un succès de tous les jours. Partis de zéro, nous avons créé un logiciel très moderne, convaincu plus d’une dizaine de clients, soit une cinquantaine d’utilisateurs, et conclu nos premiers contrats. Durant cette première année nous avons créé le produit dont nous rêvions, grâce notamment à la levée de fonds de 1 million d’euros réalisée très tôt. Désormais, nous entrons dans une année d’accélération ; il s’agit de mettre en place une équipe commerciale et marketing solide pour continuer notre développement commercial et accentuer notre visibilité. Entre veille juridique intelligente, construction automatique des clausiers, workflow validation et partenariats avec des legaltechs et éditeurs de logiciels : les projets sont nombreux. Par ailleurs, certains de nos clients sont au Benelux, ce qui nous permet d’envisager l’ouverture de notre marché rapidement aux pays limitrophes. Néanmoins pour le moment, notre priorité est de s’imposer sur le marché français et de rayonner depuis l’étranger. Rendez-vous dans un an.

 

Propos recueillis par Clémentine Anno

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