Petit guide des formations juridiques

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Petit guide des formations juridiques

Les chiffres sont tombés, 703 059 candidats se sont inscrits au Baccalauréat en 2012. Parmi eux 77,5 % des bacheliers ont décroché le fameux diplôme et sont donc prêts pour la grande aventure que représentent les études secondaires.

Cependant face au grand nombre de voies se présentant devant l’étudiant souhaitant faire des études juridiques, il semble que toutes ne sont pas très bien connues. De nombreux étudiants choisissent une voie différente au cours de leur cursus universitaire. Le manque d'information apparaissant ainsi comme l'un des facteurs prépondérant du taux d’échec à l'université.

Afin des les éclairer, un guide des formations juridiques semble indispensable.

 

L'UNIVERSITE

 

Une grande partie des étudiants s'engage dans la voie universitaire. Et pour celui qui veut travailler dans le milieu juridique, la faculté semble être un passage obligatoire.

 

 

LA REFORME LMD 

 

La réforme LMD mise en place à partir de 2002 a donné une nouvelle structure aux études supérieures. Ces dernières se déroulent dorénavant en trois étapes; la licence qui équivaut aux trois premières années d'études universitaires (L1, L2, L3), le master qui correspond aux deux suivantes (M1 et M2) et le doctorat pour les trois dernières années orientées vers la recherche, soit huit années d'études universitaires.

 

 

 A la fin de chaque année l'étudiant obtient des crédits qui lui permettent de passer à l'année supérieure mais aussi de poursuivre ses études dans n'importe qu'elle université française ou européenne.

 

 

LES DUT ET LES BTS OU LE CHOIX DES ETUDES COURTES 

 

Contrairement  à ce qu'on pourrait croire, pour travailler dans le milieu juridique, il n'est pas forcément nécessaire de faire des études longues. Les étudiants optant pour cette voie ont généralement le choix entre préparer un BTS ou un DUT. Mais encore faut-il faire la différence entre les deux formations. Si les deux permettent en deux ans de se lancer dans le monde professionnel, la similitude paraît s'arrêter là.

 

Le Brevet de technicien supérieur comme son appellation le sous-entend est un diplôme avec une forte dimension technologique. Alors que le DUT  - diplôme universitaire de technologie -   bien qu'il possède une finalité professionnelle, il reste cependant mois spécialisé que le BTS. Il se prépare en IUT (Institut universitaire de technologie). Il existe un DUT carrières juridiques qui offre des débouchés dans le domaine de l'assurance, de la banque, dans l'administration  et permet également d'accéder aux professions de clerc de notaire, clerc d’huissier, d’assistant juridique  et de mandataires judiciaires.

 

S'il existe pléthore d'IUT et de licences professionnelles en droit ce n'est pas forcément le cas en ce qui concerne les BTS.  Ainsi il n'existe pas d'équivalent au DUT carrières juridiques. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de BTS en rapport avec le droit. Il existe un BTS notariat, un BTS professions immobilières et bien  d'autres. Autre différence non-négligeable, contrairement aux titulaires d'un BTS, l'étudiant  ayant un DUT peut intégrer une licence professionnel  -  licence en droit mention administration publique, activité notariale … Ces licences professionnelles reposent sur une étroite collaboration entre les universités et les entreprises forment de réels spécialistes prêts pour le marché de l'emploi en alliant la théorie à la pratique.

En savoir plus sur les DUT carrières juridiques : ici

LES MASTERS ET DOCTORATS OU LES ANNEES DE SPECIALISATION

 

Les études longues sont aussi une possibilité et c'est souvent vers elles que le choix des étudiants se porte.

 

Après une licence en droit, l'étudiant peut décider de poursuivre ses études afin d'obtenir un Master. Le grade sanctionne deux années d'études M1 (ancienne maîtrise) et M2.  Généralement c'est au stade du master que l'étudiant se spécialise véritablement. En France, il existe plus de 1200 masters, l'étudiant a donc l'embarras du choix bien que certains restent très prisés.

Certains sont très  généralistes mais il n'est pas rare de voir des masters spécialisés dans des domaines inédits comme Master 2 Droit de la montagne de la faculté de Grenoble ou Droit du vin et des spiritueux de l'université de Reims. 

Mis à part le domaine de spécialisation, l'étudiant devra choisir entre un master à finalité recherche ou professionnel.

 

Les masters professionnels ont pour objectif de former des juristes pouvant s'intégrer immédiatement dans le monde du travail. Pour cela, des stages obligatoires de trois mois minimum sont instaurés ainsi qu'un rapport de stage.

Les masters de recherche visent la formation d'universitaires ou chercheurs. Ils permettent de poursuivre les études en doctorat. Un mémoire devra donc être rédigé par l'étudiant, suivi d'une soutenance devant un jury.


Il est toutefois important de signaler que la frontière entre les masters recherche et les masters professionnels est quasi-inexistante en pratique. Ainsi un étudiant, quelle que soit la finalité de son master pourra sans embûche entrer dans le monde du travail ou poursuivre son cursus universitaire. 

Vous trouverez de nombreux conseils utiles pour trouver votre Master : ici

 

LES LLM

 

Pour ceux qui voudraient donner une dimension internationale à leurs études, des échanges et partenariats sont organisés comme le double diplôme droit français et droit anglais de Paris I en partenariat avec le Kings College London.

 

 

Il existe également des LLM  étrangers très réputés comme celui de Columbia ou Cornell. Plus qu'un diplôme, le LLM anglo-saxon est un gage d’excellence en plus de la maîtrise de l'anglais juridique. Ces qualités sont très appréciées par les cabinets internationaux. Il existe également des LLM à la française comme le LLM in international Business Law de Paris I.

Pour en savoir plus sur cette formation, un guide des LL.M. pourra vous permettre de découvrir l'ensemble de ces formations et d'avoir des retours d'expérience très utiles d'anciens étudiants.

 

 

LES DIPLOMES D'UNIVERSITE 

 

A cela s'ajoute des Diplômes et certificats universitaires. Ces diplômes  ont en commun qu'ils sont organisés par les universités – et par conséquent n'ont pas de dimension nationale –  se préparent en un ou deux ans et fournissent à l'étudiant un approfondissement de la matière juridique

Cependant ils  ne remplacent pas les diplômes universitaires et ne sont que de simples compléments.
 

LES ECOLES DE COMMERCE ET LES MASTERES SPECIALISES


L'université n'est pas l'unique voie vers les professions juridiques. L'étudiant pourra s'il le souhaite intégrer une grande école de commerce par le biais des admissions parallèles. Il s'agira alors pour lui de passer un concours. 

 

Certaines écoles organisent des concours communs mais d'autres comme HEC, l'ESCP, l' ESSEC ou l'EM Lyon n'hésitent pas à faire cavalier seul et  mettent en place des concours spécifiques avec des coefficients qui leur sont propres . Cependant, de façon globale, l'examen se présente sous la forme d'une note de synthèse en rapport avec la matière étudiée par l'étudiant, d'un test d'anglais et d'un oral. Aussi, il n'est pas rare qu'il soit demandé à l'étudiant d'avoir obtenu un score optimal au TOEFL/TOEIC (tests ayant pour objectif d'évaluer l'aptitude à utiliser et comprendre la langue française)  et au TAGE MAGE (Test d'aptitude aux études de gestion et au management des entreprises).

 

Ces concours «  admissions parallèles » sont accessibles dès bac +1 mais pour celui ou celle qui souhaite devenir juriste il sera nécessaire de valider, au moins,  sa première année de master en droit avant de tenter les concours accessibles aux titulaires d'un bac +4 ou 5 (et au-delà). Il existe d'ailleurs  des admissions sur titre (ESSEC, EDHEC ...) permettant à l'étudiant ayant un bon dossier universitaire (mais aussi une expérience professionnelle) d'intégrer les plus prestigieuses écoles. Ces voies passerelles ont un intérêt en ce qu'elles permettent aux jeunes juristes de diversifier leurs domaines de compétence et d'avoir une vision globale du monde des affaires.

 

Le coût des études en école de commerce est cependant très élevé –  11 700 € par an pour HEC -, le choix de tels études n’est cependant pas dénué d’intérêt. Les grands cabinets, plus spécifiquement les cabinets d’affaires étant très fervents de ce genre de profils

 

Une autre possibilité s'offre également à l'étudiant ; intégrer un mastère spécialisé. Il ne s'agit pas d'un diplôme d'État mais d'un diplôme d'école de commerce, d'un label créé par la CGE (Conférence des Grandes Écoles) permettant à l'étudiant d'acquérir une double compétence en un an ou  d'approfondir une spécialisation comme en témoigne le mastère gestion fiscale de l'entreprise de l'EM Lyon ou juriste international de l'ESCP.  Le niveau de recrutement est généralement fixé à bac + 5 voir bac + 4. Ces formations sont très onéreuses. Les coûts de scolarité peuvent monter jusqu'à 17 000€. Toutefois, ils présentent l'avantage d'offrir en plus d'un fort réseau d'étudiants, un enseignement de qualité.

 

En définitive, l'université reste la voie principale pour tout ceux qui souhaitent travailler dans le secteur juridique. Cependant les options restent assez diversifiées selon le projet d'avenir de chacun. Des études courtes comme des études longues sont envisageables et des trajets multiples sont possibles pour ceux qui souhaitent diversifier leur cursus. Ne reste t-il plus à l'étudiant qu'à les choisir selon ses aspirations.