La filière juridique en difficulté ?

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La filière juridique en difficulté ?

Si le droit attire chaque année de nombreux bacheliers, il n’est pas sans intérêt de rappeler la difficulté de ce cursus, mais également des difficultés rencontrées par les jeunes diplômés qui peinent à trouver une place sur le marché du travail. Les derniers chiffres publiés par le Ministère de l’enseignement supérieur au sujet de la réussite des étudiants en droit sont alarmants.

 

Ce constat a été fait par les Universités qui, pour faire face à ces problèmes, ont mis en place des filières d’excellence (voir notre article « Les écoles privées, nouvel acteur des formations en droit ? »). 
 

 

Pour preuve de la difficulté de l’enseignement en droit, rien de tel que de se pencher sur les statistiques établies par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. En effet moins d’un étudiant sur quatre parvient à franchir le cap de la première année. Ce constat est accablant, et mérite d’étudier le sort des 60% restants. En majorité, ils décident de redoubler la première année, pour d’autres il s’agira de se réorienter dans une autre filière universitaire. Pis encore, d’autres choisiront de quitter l’Université, soit définitivement, soit pour rejoindre un parcours professionnalisant de type « BTS ».
 

Pour autant, il apparait que l’enseignement supérieur en général attire les jeunes bacheliers, avec une augmentation de 5000 étudiants pour la rentrée 2010, mais également les étudiants étrangers, avec une progression de plus de 2 points pour l’année universitaire 2010-2011.
 

Pour la période 2004 – 2010, on constate une augmentation d’environ 15% des étudiants dans les Universités de Droit, alors que pour les autres filières de sciences humaines on observe une diminution notable. Pour la rentrée 2010-2011, on comptait environ 200 000 étudiants en droit, de la licence au doctorat, soit plus de 36000 nouveaux inscrits.

Les difficultés surviennent également après les études en droit, lors de la recherche d’emploi. Il apparait aujourd’hui qu’un tiers des diplômés en Droit est au chômage selon les derniers chiffres publiés par le Ministère de l’Enseignement supérieur. Ce constat alarmant peut toutefois trouver des explications.
 

La première explication se trouve dans la volonté des instances représentatives des avocats de diminuer le nombre d’avocats en France (voir notre article « Y a-t-il trop d’avocats en France ? »). Mais tous les diplômés en droit ne s’orientent pas vers l’avocature. Aussi ce constat est à relativiser, le droit est un domaine qu’il faut entendre largement.
 

L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) constate non seulement que les diplômés d’un Master en droit ne trouvent pas facilement de place sur le marché du travail, mais que parmi ceux qui ont réussi à se faire une place, la majorité n’a pas un poste de cadre ni même un poste en CDI.
 

Une autre explication consiste à pointer du doigt l’aspect trop théorique des formations universitaires en droit. En effet les filières proposant des formations professionnalisantes telles que l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation sont très rares. Or les employeurs sont intéressés par des étudiants qui ont déjà une approche sur le terrain. C’est pourquoi certaines universités ont choisi de créer des filières d’excellence.
 

Pour mieux cerner la personnalité et la volonté des étudiants en droit, le site internet Reference.be a tenté de trouver une solution en établissant une liste des métiers qui comptent le plus grand nombre de psychopathes, la deuxième place étant dévolue à l’avocat !


Afin de trouver l'emploi juridique qui vous conviendra le mieux, n'hésitez pas à lire également notre article présentant les différentes passerelles entre les métiers du Droit.


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