Les primaires ouvertes : quel cadre juridique ? [1/2]

Les primaires ouvertes : quel cadre juridique ? [1/2]

Les élections présidentielles de 2017 soulignent une tendance initiée il y a 5 ans qui voit se développer le principe des primaires ouvertes. Cette pratique, traditionnelle aux États-Unis, permet d’ouvrir le champ des potentiels votants, auparavant réduit aux seuls adhérents du parti.

 

Par ce système, les partis espèrent dépoussiérer l’élection présidentielle et lui redonner de l’intérêt en ces temps d’anémie démocratique.

I. Les primaires ouvertes, une initiative bienvenue

 

C’est en 2009 que, pour la première fois, les adhérents d’un parti politique ont voté pour l’organisation d’un nouveau type de scrutin en France. Ces « primaires ouvertes » ont eu lieu en 2011 et ont désigné François Hollande comme candidat de la gauche pour les élections présidentielles de 2012. Cette pratique rompait alors avec la tradition politique française qui s’exprimait par des désignations internes aux partis ou via des élections réservées aux seuls adhérents des partis.

 

Historiquement connue aux Etats-Unis, la « Primaire » avait donc traversé l’Atlantique à un moment où, déjà, se faisaient sentir en France des relents de crise démocratique.  Pour s’assurer de donner une image éthique et transparente de cette élection ouverte, le Parti Socialiste avait créé pour l’occasion une Haute Autorité Éthique, interne au parti.

 

La prochaine élection présidentielle approchant, la généralisation de la primaire s’est peu à peu imposée dans les logiciels des principaux partis politiques. Néanmoins, cette tendance ne s’accompagne pas d’une règlementation suffisante et reste à bien encadrer juridiquement.

 

II. Les primaires ouvertes, un système encore fragile juridiquement (suite de l'article)