Le MBA : un tremplin pour une carrière juridique

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Le MBA : un tremplin pour une carrière juridique

Les executive masters, notamment certains MBA (Master of Business Administration), déjà très sollicités par les ingénieurs et les financiers sont désormais la cible des professionnels du droit.

Un investissement personnel financier et personnel

 

Les Executive Masters s’adressent aux professionnels ayant déjà acquis une expérience professionnelle significative. L’objectif : booster sa carrière en s’ouvrant de nouveaux horizons. Des programmes en full-time ou plus flexibles, en part-time, adaptés aux emplois du temps des professionnels sont proposés par des écoles ou universités du monde entier. Un investissement aussi bien financier que personnel. Si le prix de certains MBA peut atteindre des sommets, les programmes sont parfois financés par les entreprises ou les cabinets eux-mêmes, considérant cette formation comme un investissement sur le long terme.

 

Mieux s’adapter aux besoins des clients

 

Il n’est pas question pour les juristes de renforcer leurs connaissances juridiques. Si les avocats sont pour la plupart de bons techniciens du droit, ils sont parfois bien loin de la réalité « business ». Le MBA leur permet justement d’acquérir une vision plus globale du monde de l’entreprise. « Les clients ne viennent plus nous voir pour des conseils stricto juridiques, ils souhaitent une approche stratégique plus large », explique Stéphanie Ernould, collaboratrice au sein du département fiscal du cabinet UGGC Avocats et qui suit  le double MBA de Columbia et la London Business School ( classé 3e par le Financial Times). Un bon moyen d’évoluer, et de s’adapter aux besoins grandissants des entreprises donc, dont les demandes sont de plus en plus techniques.

 

Développer de nouvelles capacités

 

« Au sein d’un cabinet, un collaborateur endosse rapidement plusieurs rôles, dont celui de manager », explique Stéphanie Ernould. Il faut donc apprendre à gérer ses troupes. Un apprentissage essentiel, pourtant totalement absent des facultés de droit. « Tout semble absolument nouveau, alors que tout est absolument nécessaire aujourd’hui en cabinet », confirme la collaboratrice. Au-delà du management, la formation donne les clés nécessaires pour faire face à des situations inattendues. « Pendant 18 mois on apprend à aborder des sujets qui ne nous sont pas familiers » précise Charles-Henri Barraine, associés du cabinet SEFJ Avocats, qui se dit désormais beaucoup plus serein depuis son MBA à l’ESCP Europe.

 

De nouvelles appétences personnelles

 

En sortant de leur routine, les professionnels se découvrent aussi de nouvelles appétences personnelles. «  Ce qui est fondamental à la quarantaine » souligne Charles-Henri Barraine qui  développé des activités périphériques à sa pratique, notamment du bénévolat dans une ONG tournée vers les PME dans les pays en voie de développement.

 

L’opportunité de faire du networking

 

Le MBA est une opportunité d’élargir son réseau par des contacts aussi bien internationaux qu’interprofessionnels. Les rencontres régulières après le MBA permettent une vraie démarche d’échange qui pour être ancrée dans la durée et ouvrir naturellement de nouvelles perspectives professionnelles.

 

L’apport est donc sans conteste personnel et professionnel pour toutes les personnes sortant de ces formations professionnelles d’excellence. Aussi bien dans la gestion des dossiers, que du management des équipes,  ou encore du rapport avec le client.

 

 

Valérie Cromer 

@valerie_cromer