« Former 1900 jeunes avocats par promotion, c'est beaucoup, mais ce n'est pas trop… »

« Former 1900 jeunes avocats par promotion, c'est beaucoup, mais ce n'est pas trop… »

Le vice bâtonnier du barreau de Paris, Laurent Martinet s’est exprimé dans le journal Le Monde, alimentant le débat autour de la croissance permanente du nombre d’avocat à Paris. 

« Cette peur est infondée. En termes d’arbitrages, Paris est la première place de droit au monde. Or, il y a moins d’avocats à Paris qu’à Londres ou à New York », explique Laurent Martinet.

 

La problématique du nombre d’avocats à Paris n’est pas nouvelle. En effet, le 12 novembre 2013, le conseil de l’Ordre de Paris a enfin voté le rapport sur la réforme de l’accès initial à la profession d’avocat, présenté par Kami Haeri. Ce rapport avait justement pour objectif de pallier l’augmentation constante du nombre d’avocat. (Voir l’article Carrières-Juridiques.com la réforme attendue de l’accès au barreau poru les étudiants en droit) 


Néanmoins, pour le vice bâtonnier, le problème est ailleurs. Il ne se situe pas au niveau du nombre d’avocats, mais de leur formation. Celle-ci serait inadaptée à la réalité de la profession. 


Conscients des lacunes de la formation, le bâtonnier Pierre Olivier Sur, et son vice bâtonnier ont élaboré une réforme de la formation, appliquée par Jean Louis Scaringella le nouveau président de l’EFB. Le formation s’organise alors en cinq thématiques à savoir la déontologie, le métier d’avocat, le management et le développement des cabinets, le développement professionnel et douze enseignements électifs. L’organisation générale de la formation reste néanmoins la même, et se déroule toujours autour de six mois de cours, six mois pour développer un projet personnel individuel (PPI) et six mois de stage dans un cabinet français.

 

L’objectif de la réforme est de donner aux futurs avocats, une formation très pratique. Il est nécessaire pour les élèves-avocats non plus d’apprendre simplement le droit, mais de l’utiliser au service des clients, explique Jean-Louis Scaringella,  (voir l’article Carrières-Juridiques.com  Jean-Louis Scaringella, le nouveau directeur de l’EFB, évoque l’avenir de la profession d’avocat)

 

Une autre lacune, pointée du droit par le vice bâtonnier est le manque d’exercice des jeunes avocats à l’étranger, « Notre rôle, c’est d’ouvrir des marchés aux jeunes avocats. Nous devons essayer d’exporter notre droit (…) quitte à le faire en anglais », précise t’il.


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Fort de son statut d’expert du recrutement et de la formation juridique, Carrières-Juridiques.com, en partenariat avec l’Association des élèves étudiants (AEA) et la Fédération nationale des élèves avocats (FNEA) a réalisé une grande enquête nationale à destination des élèves avocats et des jeunes avocats. Le but est de comprendre les lacunes, comme les points fort de la formation au métier d’avocat. Si vous êtes élèves-avocat ou jeune avocat, vous pouvez encore répondre à l’enquête (ici)

 

Le rapport issu de l’enquête sera diffusé dans le courant du mois d’avril sur le site Carrières-Juridiques.com.



Par Capucine Coquand, Responsable presse pour Carrières-Juridiques.com